Mouvements sociaux au sein de la compagnie Air Madagascar

Suite aux mouvements sociaux au sein de la Compagnie Air Madagascar et dans la sûreté aéroportuaire depuis le lundi 15 juin 2015, les activités de production et de commercialisation sont mises en péril pour les entreprises dépendant du transport aérien.

Si cette situation devait perdurer, il y a un vrai risque que, faute de matières premières et  d'intrants, certaines entreprises soient contraintes de passer en chômage technique, tandis que les exportateurs et les opérateurs touristiques auront à faire face aux réclamations et aux demandes d'indemnisation des clients.

Par ailleurs, les difficultés de ces derniers jours ont sévèrement mis à mal l’amorce de la haute saison touristique, invalidant de fait les prévisions déjà fragilisées des arrivées touristiques.

Tout ceci va contribuer à dégrader l'image de Madagascar et compromettre le retour de la confiance.

La situation actuelle pénalise non seulement les entreprises,  exportatrices ou non, touristiques ou non, mais aussi tous les voyageurs nationaux et internationaux qui sont littéralement pris en otage.

A un moment où la relance économique donne quelques signes d’espoir,  le secteur privé lance un appel aux Autorités pour qu'elles prennent leurs responsabilités. Le dialogue tripartite entre les syndicats des employés d’Air Madagascar, les instances dirigeantes de la compagnie aérienne et l’Etat doit se poursuivre pour qu’une solution rapide et pérenne puisse être trouvée dans les meilleurs délais et ce, dans l’intérêt du pays.

En attendant, des solutions alternatives doivent être proposées aux entreprises pour éviter l'arrêt  de leurs activités, ce qui aurait pour conséquence d'aggraver le chômage et de dégrader davantage la situation sociale.

Fait à Antananarivo, le 22 juin 2015