Communiqué de presse du GEM

Le GEM présente ses meilleurs vœux de succès et de réussite aux media dans leur ensemble pour l’année 2013 et souhaite aux journalistes une année 2013 dans la santé, remplie de joie et de bonheur.

L’année 2012 a été pour les entreprises une année de difficultés encore plus intenses que les années précédentes. Le ralentissement de la consommation due à l’érosion du pouvoir d’achat, le renchérissement des coûts des facteurs, le gel persistant des projets des partenaires techniques et financiers, l’interruption fréquente de la fourniture de certains services de base indispensables comme l’électricité ou les vols intérieurs, la détérioration des infrastructures et la dégradation continue de l’environnement des affaires, caractérisée par une insécurité croissante que ce soit au niveau physique, juridique, judiciaire et surtout fiscal, ont pesé sur les activités des entreprises.

Malgré cela les entreprises ont fait de leur mieux pour préserver ce qui pouvait l’être, comme l’emploi ou l’outil de production. Certains de nos membres ont travaillé pour maintenir et même développer les activités dans plusieurs secteurs, avec plus ou moins de bonheur. Le tourisme s’est battu pour garder Madagascar sur la carte, le textile n’a eu de cesse de développer le secteur et de le sécuriser (loi sur les zones franches), l’industrie a démontré ses capacités d’innovation et a promu le patriotisme économique (Salon SIM) qui, cependant, ne pourra avoir des résultats que si les pouvoirs publics s’approprient du concept, le secteur bancaire et la micro finance ont continué d’accompagner les entreprises, la pêche et l’aquaculture ont lutté avec détermination pour préserver les acquis de Madagascar, malgré la conjoncture internationale et le white spot. Certains comme l’agriculture, le textile et les TIC ont su exploiter des opportunités nouvelles. Les PMEs et les micro entreprises, notamment dans l’artisanat, ont lutté courageusement, notamment en province où les conditions sont encore plus difficiles que dans la capitale, pour garder la tête hors de l’eau.

Nous avons déjà attiré l’attention sur les violentes attaques à main armée dont ont été victimes certains de nos membres par le passé. Malgré les manifestations de bonne volonté des responsables, celles-ci ont continué.

Nous soulignons la nécessité de respecter les lois et règlements en vigueur, d’adopter les textes d’application des lois en souffrance, de mettre en œuvre les contrats conclus quelles que soient les parties concernées et surtout quand c’est l’Etat lui-même. Sans le respect de l’Etat de droit, de la continuité de l’Etat, on ne peut envisager d’attirer et de garder les investisseurs sérieux et de mettre en œuvre le développement de Madagascar de manière durable. C’est l’image de notre pays qui est en jeu. Une fois qu’elle est détériorée, il faut des années pour la restaurer.

Le secteur privé a apprécié d’avoir été consulté pour l’élaboration de la loi de finances pour 2013. Toutefois, sa principale préoccupation en ce début d’année concerne la fiscalité. Nous comprenons que l’Etat a besoin de ressources pour fonctionner. La fiscalité en constitue une part importante. Cependant, nous sommes inquiets face à la dégradation générale du climat des vérifications fiscales. Les méthodes appliquées actuellement ne laissent plus aucune place à l’argumentation technique du contribuable. Nous avons connu le harcèlement fiscal, (qui a toujours cours actuellement), et de plus en plus des entreprises ont le sentiment qu’il se double désormais d’un véritable racket fiscal. Le GEM est pour le respect de la légalité, et c’est à ce titre que nous demandons le respect des textes en vigueur et le respect du contribuable. Cette situation pourrait tenter certaines entreprises de créer des sociétés offshore à l’étranger ou de sortir du secteur formel, ce que nous condamnons. C’est pourquoi nous demandons aux autorités de se pencher sérieusement sur la situation. En matière douanière, le secteur formel subit quotidiennement des distorsions de concurrence liées aux importations frauduleuses qui s’appuient sur des disfonctionnements de l’appareil douanier.

Les perspectives pour 2013 dépendent du contexte économique et de la résolution des problèmes qui pèsent le plus sur la compétitivité des entreprises, mais elles sont également subordonnées à la résolution de la crise politique. Nous formons le vœu que les élections se passent dans le calme et la sérénité pour que nous puissions travailler en paix et qu’il en émergera des responsables soucieux du développement économique de Madagascar et prêts à œuvrer en partenariat avec les entreprises.

30 janvier 2013

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